#stopSDHI
NON AUX PESTICIDES SDHI TOXIQUES POUR LES ABEILLES ET DANGEREUX POUR
LA SANTÉ HUMAINE !
Interpellez les ministres pour exiger la suspension immédiate de ces pesticides qui déciment les pollinisateurs et de nombreux organismes essentiels, et mettent en péril la santé de nos enfants.
MESSAGE ADRESSÉ AUX MINISTRES DE LA SANTÉ, DE l’AGRICULTURE ET DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Monsieur Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire,
Monsieur Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique,
Madame Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé et de la Prévention,
Les données scientifiques à votre disposition montrent les dangers gravissimes des pesticides de classe SDHI envers les abeilles et de nombreux autres organismes vivants, ainsi que les risques majeurs qu’ils posent pour la santé humaine. Si ces produits ont pu être autorisés en France et en Europe, c’est uniquement parce que les tests réglementaires censés évaluer leur innocuité ne prennent pas en compte leur mode d’action complexe, qui repose sur l’inhibition de la respiration cellulaire.
Il n’est pas acceptable que des produits aussi dangereux pour les insectes essentiels, comme les pollinisateurs, et pour la santé de nos enfants, puissent continuer d’être commercialisés sur la base d’une ignorance volontaire de leurs effets toxiques !
Aux côtés de POLLINIS, j’exige la suspension immédiate des pesticides SDHI tant que leurs effets sur les abeilles, la biodiversité et notre santé n’auront pas été évalués avec des tests appropriés à leurs mécanismes de toxicité.
Nous avons besoin de centaines de milliers de voix citoyennes pour obliger nos représentants à mettre fin à cette mise en danger inadmissible des abeilles, de la biodiversité, et des générations futures !
Employés massivement par l’agriculture industrielle pour éradiquer les champignons dans les champs de blé, d’orge, de pommes, de fraises, de salades, ou encore de tomates…
… les fongicides SDHI (pour « inhibiteurs de la succinate déshydrogénase ») sont conçus pour empêcher la respiration des cellules : un processus essentiel à la vie !
Le scandale, c’est que ces pesticides n’ont aucune spécificité d’espèce…
Des abeilles aux humains, en passant par les milliards d’organismes essentiels vivants dans les sols, les pesticides SDHI attaquent l’unité de base de la vie, commune à quasiment tous les êtres vivants : la respiration cellulaire.
Un crime de masse documenté par des dizaines d’études dans le monde, qui montrent leur toxicité inacceptable pour les colonies d’abeilles (1), les vers de terre (2), les poissons d’eau douce (3) – et même la santé humaine (4).
Pendant deux jours, des scientifiques du CNRS et de l’INRAE ont nourri des abeilles ouvrières avec du sirop contaminé par du boscalid – un pesticide SDHI omniprésent dans nos sols et dans les ruches – à une concentration semblable à celle trouvée dans les cultures (5).
Nourriture qu’elles ont ensuite transmis aux reines via la gelée royale.
Et les résultats sont effrayants :
> L’espérance de vie des reines intoxiquées a chuté de près de moitié, avec des décès significatifs pendant et peu après la période des vols nuptiaux ;
> Lors du vol nuptial – étape cruciale et unique de la reproduction qui permettra à la reine d’assurer la survie de la colonie – les reines contaminées s’accouplent avec 23 % de mâles en moins que les reines non exposées.
> Le boscalid diminue de 29 % le nombre de spermatozoïdes trouvés dans la spermathèque des reines, 4 mois après le début de l’étude, diminuant d’autant leur rôle vital dans la colonie et leur longévité.
Selon les scientifiques, le boscalid perturbe également fortement le fonctionnement des colonies d’abeilles contaminées (stockage du pollen, couvain, comportement hygiénique, etc.) et les fragilise durablement face à leurs adversaires naturels, comme le redoutable parasite Varroa destructor…
Des données sans appel qui devraient immédiatement alerter nos dirigeants et les autorités sanitaires censées contrôler le niveau de toxicité de tous les pesticides commercialisés sur le territoire national !
Le 5 décembre 2023, l’autorité sanitaire française (ANSES) a publié les conclusions de son expertise sur l’impact des pesticides SDHI sur la santé humaine : le constat est sidérant.
Le groupe d’experts mandaté par l’agence n’a pas étudié les effets toxiques des pesticides SDHI sur la respiration cellulaire – ceux–là même qui font l’objet d’une alerte depuis 2018 par des scientifiques du CNRS, de l’INRAE et de l’INSERM pour les ravages qu’ils pourraient causer notre santé et celle de nos enfants…
… car les autorités sanitaires françaises ont largement contribué à restreindre leur travail, en fondant la majeure partie de l’expertise sur les données fournies et financées par l’industrie des pesticides (6).
Malgré ces limites, les experts ont soulevé plusieurs éléments inquiétants (7) :
>> des atteintes multiples sur notre santé, notamment sur le foie, la thyroïde, les glandes surrénales, ou encore notre système visuel et nerveux ;
>> des lacunes préoccupantes dans les dossiers réglementaires que fournissent les firmes agrochimiques pour faire autoriser leurs produits auprès des autorités sanitaires, notamment sur l’évaluation des effets neurotoxiques des pesticides SDHI ;
>> une défaillance majeure des procédures d’autorisation des pesticides qui permettent aux géants de l’agrochimie de déverser massivement dans la nature des pesticides SDHI, sans que leur mécanisme de toxicité unique – qui en fait des pesticides particulièrement dévastateurs pour les abeilles, les vers de terre et l’ensemble du vivant – ne soit correctement évalué.
Des données inquiétantes que nous devons d’urgence faire entendre à nos dirigeants en étant des centaines de milliers à faire pression sur les ministères pour obtenir le retrait des pesticides SDHI qui déciment la biodiversité et mettent en danger notre santé.
La réponse est glaçante : les effets délétères des pesticides SDHI sur la biodiversité ne sont tout simplement pas pris en compte par les tests de toxicité que les producteurs de pesticides effectuent eux-mêmes pour le compte des autorités sanitaires, avant l’homologation des pesticides.
Ce qui permet aux dirigeants d’approuver légalement des générations toujours plus puissantes et pernicieuses de pesticides SDHI, et à l’agrobusiness d’engranger des milliards au détriment des abeilles et des écosystèmes.
C’est pourquoi votre action est indispensable : sans mobilisation nationale de tous les citoyens inquiets de la disparition des abeilles et de la biodiversité, les dégâts des pesticides SDHI sur l’environnement continueront de passer à la trappe des évaluations des autorités sanitaires et de ravager le vivant.
Et nos représentants politiques, influencés par les lobbies agrochimiques, continueront d’aggraver l’extinction en cours de centaines d’espèces pollinisatrices indispensables aux écosystèmes et à notre système de production alimentaire…
… en choisissant d’ignorer sciemment les données des plus grands instituts de recherches nationaux !
Tout ça pour protéger les immenses bénéfices que les géants agrochimiques tirent des pesticides – un juteux pactole de 53 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an (8) – et pour leur permettre d’écouler leurs stocks de poisons pour de longues années encore…
Cette situation dramatique pour nos abeilles, et pour l’avenir même du vivant, ne peut plus durer. Et c’est la raison pour laquelle POLLINIS organise cette mobilisation citoyenne :
Face aux puissantes firmes agrochimiques et aux dirigeants qui se sont mis à leur service, face à l’extinction critique de la biodiversité et à l’urgence qui nous oblige…
… les citoyens doivent exiger des ministres de la Transition écologique, de la Santé et de l’Agriculture, la suspension ferme et immédiate de l’usage de ces substances ultra-toxiques !
C’est le seul moyen de tordre le bras aux dirigeants après des années de déni, et de les forcer à réévaluer immédiatement l’autorisation des pesticides SDHI !
Ensemble, et avec le soutien d’un maximum de citoyen, nous allons mettre les décideurs face à leurs responsabilités devant la disparition sans précédent de la biodiversité.
Et nous allons batailler sans relâche auprès des ministères en leur envoyant chaque jour votre message d’alerte, ainsi que toutes les études scientifiques sur lesquelles nous nous appuyons – jusqu’à ce que les pesticides SDHI soient interdits.
C’est comme ça que nous avons obtenu la fin des pesticides néonicotinoïdes, et c’est comme ça que nous obtiendrons la fin des pesticides SDHI.
Agissez dès maintenant à nos côtés :
> Envoyez un message direct aux ministres pour exiger la suspension immédiate des pesticides SDHI.
1. Fisher, A. et al. Colony field test reveals dramatically higher toxicity of a widely-used mito-toxic fungicide on honey bees (Apis mellifera). Environmental pollution (Barking, Essex : 1987) 269, (2021).
2. Paule Bénit, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Malgorzata Rak, Pierre Gressens, Judith Favier, Pierre Rustin, A new threat identified in the use of SDHIs pesticides targeting the mitochondrial succinate dehydrogenase enzyme, bioRxiv, 2018.
3. Le Qian et al., Environmentally relevant concentrations of boscalid exposure affects the neurobehavioral response of zebrafish by disrupting visual and nervous systems, Journal of Hazardous Materials, Volume 404, Part A, 15 February 2021, 124083.
4. Bénit, P. et al. Evolutionarily conserved susceptibility of the mitochondrial respiratory chain to SDHI pesticides and its consequence on the impact of SDHIs on human cultured cells. PLoS ONE 14, (2019).
5. Maxime Pineaux, Stéphane Grateau, Tiffany Lirand, Pierrick Aupinel, Freddie-Jeanne Richard, Honeybee queen exposure to a widely used fungicide disrupts reproduction and colony dynamic, Environmental Pollution, Volume 322, 2023.
6. Le Monde, Pesticides : « L’Anses doit s’appuyer sur toutes les données scientifiques non biaisées par des conflits d’intérêts », 21 décembre 2023.
7. ANSES, Actualisation des données relatives aux substances phytopharmaceutiques de la famille des SDHI, p. 11-12-13-14.
8. BASIC, Analyse de la création de valeur et des coûts cachés des pesticides de synthèse, 2021.
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